Abrapa - Ehpad

AbrapaCadabra

Exposition photo sur nos séniors - Résidents !


Mission : Reportage et Exposition photo sur les résidents d’un Ehpad au cœur de Strasbourg

Lieu : Abrapa Strasbourg / Alsace, France

Portraits de Résidents : un regard humain sur nos aînés

Et si l’on prenait enfin le temps d’écouter ceux qui ont traversé un siècle de vie ?
C’est avec cette volonté d’aller à la rencontre de l’autre que j’ai lancé RÉSIDENTS, un projet photographique documentaire au sein d’une résidence pour seniors à Strasbourg.

Je suis photographe portraitiste, formé à la Chambre de Strasbourg dans le cadre de la formation Photographe Auteur. Mon regard s’attache à l’humain, à ses plis du visage autant qu’à ses replis de mémoire. Ce projet m’a permis de poser un œil — et une oreille attentive — sur un public souvent oublié : les personnes âgées, que l’on préfère parfois invisibiliser sous les termes de “non actifs”, “dépendants” ou “grabataires”.


Le projet RÉSIDENTS : une exposition, des visages, des voix

RÉSIDENTS c’est construit d’un travail d’écoute et de narration : chaque photo naît d’un entretien, chaque regard fixé sur mon objectif est le fruit d’une rencontre. Loin des clichés sur les maisons de retraite, j’ai découvert des femmes et des hommes pleins de caractère, de souvenirs, d’humour et de lucidité.

“J’ai fait l’école allemande pendant la guerre. On n’avait pas le droit de parler français. Et après, plus le droit de parler alsacien… On nous a volé nos langues.” – J., 88 ans

Des histoires et des hommes et femmes

C. vient de Lorraine, elle a travaillé comme femme de ménage, un métier souvent réservé aux femmes de son époque, tenues à l’écart des « travaux honorables ». Elle ne s’en plaint pas. À 27 ans, elle épouse un homme qu’elle perd trop tôt, emporté par un cancer des poumons. Depuis ce jour, elle n’a plus jamais touché une cigarette.

A. est arrivée il y a tout juste trois semaines. Elle enseigne la musique avec passion et enthousiasme. Elle motive ses élèves avec l’objectif d’un concert de fin d’année – sa fameuse « carotte » qui les pousse à persévérer. Un peu timide au premier abord, elle quitte notre entretien pleine d’idées en tête.

G. n’aime pas ses rides. Toute sa vie, elle a été vendeuse – un moyen pour elle de dompter sa grande timidité. Elle parle avec un accent alsacien bien marqué. Elle aime danser et me raconte avec malice toutes ses sorties avec une amie de toujours. Mais attention : elle ne s’est jamais laissée inviter « Pour ne pas passer à la casserole », précise-t-elle en riant. Elle a eu le courage de divorcer d’un mari méchant, à une époque où le divorce était encore un tabou.

J. a passé 80 ans à Illkirch, le déménagement dans l’EPHAD de Strasbourg a été difficile, mais elle a su se recréer un cocon, son nouveau « chez-soi ». Aventurière dans l’âme, elle adorait les sensations fortes, se faire peur juste pour sentir qu’elle était vivante. Elle a fréquenté l’école allemande pendant la guerre, où le français lui était interdit. Plus tard, c’est l’alsacien qu’on lui a interdit de parler. À 88 ans, elle sourit avec une pointe d’ironie : « Je réfléchis… et oui, en fait, je suis vieille. Yooooo ! »

JP. est écrivain, pas pour être publié, mais par besoin. Depuis 1970, il écrit chaque jour : une discipline, une thérapie, un équilibre. Il a rédigé son premier roman à l’âge de 12 ans. Né en 1943, dans une ville allemande en pleine guerre, il est le fils d’un Lorrain résistant. Ces origines, ce contexte, ont marqué profondément le début de son histoire.

Chaque résident photographié m’a offert un moment de vie, une fenêtre sur l’histoire, la leur, la nôtre. Des paroles rares, précieuses, confiées avec sincérité. C’est cette richesse humaine que je souhaite transmettre, au-delà des images.


Une démarche au service des établissements d’hébergement pour personnes âgées

Le projet RÉSIDENTS a été mené au sein des résidences de l’Abrapa, une association alsacienne qui gère des logements pour personnes âgées autonomes, à ne pas confondre avec les EHPAD à visée commerciale.

Ici, les résidents conservent leur appartement, vivent entourés, soutenus, et bénéficient d’un accompagnement médical et social adapté.

Mon objectif : valoriser ces structures, mettre en lumière les liens humains, la qualité du vivre-ensemble, les histoires de vie qui s’y nichent.

En tant que photographe portraitiste spécialisé dans le documentaire social, j’offre aux établissements d’hébergement la possibilité de :

  • Créer une exposition en interne ou en galerie, pour valoriser leurs résidents,

  • Documenter leur quotidien à travers des visuels professionnels et sensibles,

  • Offrir une trace mémorielle aux familles, au personnel, et aux générations futures.

Vous êtes gestionnaire de résidence senior, directrice d’un EHPAD associatif, responsable d’une structure médico-sociale ?
Je suis à la recherche de nouveaux lieux d’accueil pour poursuivre cette série de portraits.
Discutons ensemble d’une collaboration. Me contacter


Une approche intimiste, respectueuse et engagée

Mon travail n’est pas de “prendre des photos”, mais de rendre visibles ceux qui ne le sont plus. Dans un monde qui va vite, où l’image est souvent formatée, je propose un regard sincère, une immersion respectueuse, un dialogue intergénérationnel.

Ce qui me frappe toujours ?
C’est la dignité, l’humour, la force de caractère de celles et ceux qui ont traversé les guerres, les deuils, les injustices, et qui, malgré tout, gardent le sourire.

“L’âge, ce n’est pas un chiffre. C’est une façon de voir la vie.” – extrait d’entretien


Conclusion : remettre l’humain au centre de l’image

Je ne suis pas originaire d’Alsace, et pourtant, c’est ici que j’ai découvert des récits de guerre, des expressions anciennes, des valeurs profondes. Cette aventure m’a enrichi.

Aujourd’hui, je souhaite la faire vivre ailleurs, avec d’autres visages, d’autres voix.
Parce que derrière chaque ride, chaque silence, se cache une histoire qu’il faut entendre — et montrer.

Pour accueillir une résidence artistique, un projet photographique, ou me faire part de vos envies : Contactez-moi


The People Hostel -Strasbourg

The People Hostel - Auberge de Jeunesse au cœur de Strasbourg

Suivi de Chantier


7 rue de la Krutenau, Strasbourg

Mission : reportage, photo de l’avancée du chantier du réaménagement de la Manufacture de Tabac à la Krutenau, Strasbourg.

The People Hostel - Chantier Construction

The People Hostel déjà implanté aux 2 Alpes, Lille, Tours, Paris et Marseille va bientôt ouvrir ses portes en plein centre de Strasbourg à la Kruntenau dans l’ancienne Manufacture de Tabac.

 

Ce nouveau lieu va redynamiser le cœur de la Krutenau si silencieux depuis la crise du COVID-19. Un lieu chic et branché, un peu “bobo” où venir pour revivre les moments de joie de la vie d’avant !

L’auberge accueillera donc des jeunes et moins jeunes de France et de l’étranger. Vous pourrez donc y loger seul (chambre privée) ou à plusieurs (dortoir de 4 à 8 personnes). Des espaces détentes, lounge, un espace bar/restauration, mais ça sera surtout le soir que l’on ressentira de mouvement avec son DJ.

On notera toute la technologie actuelle disponible, comme l’enregistrement (check-in) sur tablette ou les prises usb dans les lits.

Comme sur toutes les auberges The People Hostel vous y retrouverez les fresques graffées de Grems !

 

Un peu d’histoire

La manufacture

La construction de la manufacture de Tabac, bâtiment de tradition néoclassique, démarre en 1849 et s’achève en 1866. Durant ce délai elle a été remanié et modernisé à plusieurs reprises. Cet Etablissement fait 22 000 m², soit l’équivalent de 35 immeubles. L’espace accueillera en plus de l’auberge de jeunesse, un établissement scolaire et des bureaux.

La SEITA (Société d’Exploitation Industrielle des Tabac et Allumettes) ça vous parle ? C’était en France, la seule société à pouvoir vendre du tabac. La SEITA est un monopole d’Etat. Et c’est en 1810 que Napoléon 1er établi le monopole des Tabacs.

Témoin de l’architecture industrielle du XIXè siècle, une partie de la manufacture des tabacs est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

Le bâtiment a subit une destruction de son bâtiment central en 1944.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur archi-wiki.

Disclaimer : Petit rappel, le tabac est mauvais pour la santé !

 

Le tabac en Alsace

La production de tabac en Alsace est importante. On compte entre 14 et 23 sociétés de Tabac dans le Bas-Rhin (suivant les sources).

Mais le tabac produit en Alsace n’est pas consommé localement, car trop cher. C’est sur le marché du Moyen-Orient pour le tabac à chicha que se retrouve les feuilles séchées alsaciennes.

Ouvrage de référence

La manufacture des tabacs de Strasbourg et les patrimoines du tabac en Alsace


Jabiru

Le Jabiru Café

Le restaurant Africain au coeur de la Kruntenau


Mission : Mise en avant du restaurant : devanture, espaces et détails !

Durant cette période difficile pour tout le monde, j’ai fait la rencontre Gilles, un restaurateur ayant ouvert avec sa maman un restaurant afropéen, le “Jaibiru” au cœur du village de la Krutenau à Strasbourg.

Malgré la crise sanitaire, Gilles garde le moral et affiche un large sourire ! Optimiste de nature, il relativise aisément quand il compare la situation et les aides perçues en France avec celles que vivent ces amis dans les nombreux pays africains où il a travaillé et vécu.

Gilles garde son âme d’enfant, il reste curieux, aime découvrir, apprendre mais surtout partager ! Les clients de son restaurant y viennent pour découvrir une nourriture bien loin des spécialités Alsaciennes, dans une ambiance musicale parfaite pour une immersion de bonheur (Playlist du Jabiru disponible sur Spotify). Mais Gilles aime surtout vous faire découvrir des auteur.e.s africain.e.s et parler voyages ! Vous pourrez emprunter livres et guides, mais surtout demander conseils ! Gilles connaît bien les commerçants du village, mais également la ville et ses perles !

Pourquoi Jabiru Café ?

Le café est le lieu où les gens peuvent se rencontrer et échanger leurs idées, un lieu créant un lien social. Personne ne ressort étranger de ses voisins de tablé.

Le Jabiru d’Afrique est de la famille de la cigogne blanche, symbole de L’Alsace.

Le restaurant, les espaces, la décoration et la cuisine

Le restaurant est réparti en plusieurs espaces à thème dont les clients ont leurs chouchous.

La décoration est aussi colorée que la cuisine. Les végans y sont les bienvenus. Les plats principaux sont des recettes de l’Afrique de l’Ouest qui sont préparées avec des aliments disponibles en Alsace, d’après les mots de Gilles, c’est une cuisine de diaspora africaine, élaborée avec les moyens du bord. Certains qualifient cette cuisine d’afroblend ou afropéenne.

Les boissons

Côté boisson, vous aurez un large choix classique, mais également des jus fait maison et des tisanes originales. Mais ce qu’il faut surtout goûter, ce sont les rhums arrangés ; préparés à la Noix de Kola, à la vanille, au café, au Rooïbos vert, au jar ou au piment pour n’en citer que quelques uns, les amateurs de rhum vont y trouver leur bonheur !

Pour finir

Vous pourrez y lire en rentrant « AKWAABA » signifiant Bienvenue en langue Ashanti . Vous pourrez également y lire « Ich Ben Eweràll Wae D’Heim » (Je suis partout chez moi) en Alsacien. Ces deux phrases symbolisant la multiculturalité du lieu.